Par Jean-Christian Vinel
Les notes de l’IES – n°21 – juillet 2011
Au printemps 2011, le Gouverneur du Wisconsin a fait voter une loi limitant grandement les droits syndicaux des agents publics dans son État, déclenchant un mouvement social et des débats de grande ampleur dans l’ensemble du pays. C’est pourtant dans ce même État que s’était mis en place, un peu plus de cinquante ans auparavant, le premier système de négociations collectives dans la fonction publique d’État, quelques années avant que John Kennedy ne l’institue par décret pour la fonction publique fédérale.
Jean-Christian Vinel retrace les grandes étapes de cette évolution historique qui va de la démocratisation de l’emploi public à sa mise en danger actuelle, au nom du poids que feraient peser sur les budgets publics les avantages sociaux des fonctionnaires. Il met alors en lumière, derrière les discours libéraux et au-delà de la fonction publique, les enjeux de cette attaque des conservateurs contre l’une des institutions fondamentales du salariat américain, l’institution syndicale, là où elle est aujourd’hui la plus forte : dans le secteur public.