par Pascal Turquet
Les notes de l’IES – n°24 – décembre 2011
Nombreux sont ceux qui, en Europe comme aux États-Unis, préconisent la création d’un marché de l’assurance maladie. La concurrence entre assureurs serait « organisée » car fortement régulée par l’État. Dans ce modèle, celui-ci doit en effet : définir les soins couverts et les niveaux de remboursement ; obliger tout le monde à s’assurer et obliger les assureurs à accepter d’assurer tout le monde ; et enfin, gérer un système de compensation pour les assureurs couvrant une forte proportion d’assurés à risque.
Ainsi, les assureurs devraient réagir en concluant des conventions avec les fournisseurs de soins afin d’en réduire le prix et, partant, le prix de l’assurance. S’appuyant sur l’exemple des Pays-Bas, Pascale Turquet montre qu’il n’en est rien. Non seulement le nouveau système ne protège pas les assurés à faible revenu du coût excessif de l’assurance, mais les assureurs ne contrôlent pas le coût des soins. La concurrence est d’abord « organisée » pour assurer le recul de l’État social.