par Morgane Kuehni, Paul-Frantz Cousin et Lorraine Odier Da Cruz
Les Notes de l’IES – n°35 – mars 2015
Avec un salaire médian qui approche les 6000€, lorsque les Suisses envisagent d’introduire un salaire minimum, il est annoncé à 4000€. Devant de tels montants, la Suisse apparait comme un pays presque exotique pour un observateur étranger, mais il faudrait rapporter ces sommes au coût de la vie. Cette note montre que, loin du particularisme apparent, la pauvreté laborieuse d’une part et les modes d’intervention publique à son égard d’autre part s’inscrivent dans les canons européens en la matière. Face à la précarité et aux bas salaires qui, comme ailleurs en Europe, nourrissent la pauvreté laborieuse en Suisse, la réponse des pouvoirs publics relève d’une logique de gestion de la pauvreté plutôt que d’un renforcement des droits salariaux.